Depuis des siècles on parle des Basques comme de « petit peuple qui danse et qui saute au pied des Pyrénées ». Ce peuple est en effet animé depuis toujours par l’esprit de la fête. Les racines du folklore basque sont aussi inconnues que celles de leur langue.
DANSES BASQUES
Certaines de ses fêtes, comme la danse, la pelote ou encore la force basque, ont une origine rituelle souvent marquée par des événements importants. L’arin-arin, le zortiko et le fandango sont des danses qui se pratiquent encore aujourd’hui, notamment dans le Labourd et en Basse-Navarre. Chaque village possède sa danse qui est interprétée au cours de principales fêtes ou lors de carnaval, très présent dans les sept provinces.
TRADITIONS FESTIVES
La Basse-Navarre accueille depuis des siècles l’une des festivités les plus traditionnelles : la fête-dieu qui marque la fin du printemps. Les hommes du village se déguisent en soldats pour former une « garde nationale ». Leurs costumes, éclatants de couleurs étaient autrefois confectionnés par les couturières du village. Pou respecter une cérémonie scrupuleusement préparée, ils montent la garde dans l’église, effectuent des manœuvres militaires et dansent.
En hiver, autour de Noël, du jour de l’an et du carnaval, c’est une occasion pour les jeunes Basques d’organiser la traditionnelle tournée de quête de maison en maison. La veillée consiste à jouer au mus, un jeu de cartes très populaire au Pays Basque, à chanter, puis à assister à la messe de minuit. Au retour de la messe on prend un repas peu copieux : une dorade puis du fromage et un peu de gâteau. Le 25 et le 1er janvier les jeunes forment un cortège et partent quêter de porte à porte en chantant. Chaque habitant a le droit à un couplet, destiné à lui porter bonheur toute l’année. Le Carnaval est une tradition très ancrée tant en Pays Basque français qu’en Pays Basque espagnol.
Les festivités sont diverses, les cavalcades, les mascara, des chants, de la musique, la danse et des pièces de théâtre. Il y a de véritables expéditions masquées au cours desquelles des villages se rendent visite les uns aux autres. Devant chaque maison, les enfants, parfois des jeunes hommes, chantent, cela peut durer jusqu’à le Mardi Gras. Les offrandes représentent bien plus qu’une symbole d’hospitalité, c’est un moyen de concilier les démons et les esprits. On reçoit les chants et en retour, on rend l’offrande en victuailles. Les coutumes sont sacrées et ont pour but d’apporter l’abondance toute l’année. Celui qui refuse de suivre ces coutumes risque d’attirer sur lui des malheurs. Comme la fête est le synonyme du festin, un ou plusieurs repas sont organisés avec les dons collectés pendant les quêtes.
Aujourd’hui, ces traditions continuent à perdurer. Les fêtes de village sont très attendues. On s’y amuse comme hier : on danse, on chante, on boit, principalement de la bière et du patxaran, célèbre liqueur de prunelles sauvages, et surtout on se retrouve entre amis et voisins. Il n’existe pas un village au Pays Basque qui n’organise pas ses fêtes locales. Tout le monde connaît les fêtes de Bayonne ou de Pampelune, qui réunissent chaque année des centaines de milliers de festayres, vêtus de rouge et de blanc comme le veut la tradition. Les Basques sont inlassablement attachés à l’esprit de solidarité, de joie et du folklore.
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